Meryl à débuter le parapente à l’age de 12 ans, autant dire qu’elle est née avec des ailes. Elle intègre le pôle espoir de Font Romeu en 2014 et intègre le Pôle France en 2016 elle participe désormais aux plus grandes compétitions internationales avec beaucoup de réussite et de motivation.
PALMARÈS
- 8 au classement général mondial
- Première jeune pilote mondial
- 4 victoire en coupe du monde
- Double championne de France
- Vice-championne d'Europe
- Double champion de France jeune
INTERVIEW
« Comment t’as commencer le parapente ?»
C’est mes parents qui m’ont donnés envie de commencer. Ma mère a arrêté de voler quand mes frères et moi sommes nés, mais mon père a continué ce qui nous a permis à mes frères et moi de faire des biplaces quand on était tout petits. Puis c’est à 12 ans que j’ai fais mon premier stage.
J’ai ensuite passer les sélections pour Font Romeu une première fois quand je sortait de ma troisième. A l’époque il y avait la section et le Pôle Espoir. J’avais été retenue en section mais il y avais plus de place à l’internat donc j’avais pas pu venir tout de suite.
J’ai retenter ma chance l’année d’après et j’ai tout de suite été prise en pôle. Donc j’y suis restée dès la classe de première et pendant deux ans.
« Qu’est ce que tu as fait après le pôle ? »
Après le Pôle Espoir, j’ai directement intégrer Pôle France.
Au niveau des études, je suis partie 1 an en génie mécanique à Annecy, ce qui ne m’a pas du tout plus. Donc j’ai pris une années sabbatique et j’en ai profité pour faire de la compète.
Je me suis réorienter après en partant en STAPS à Chambéry. Je suis sortie cette année et je viens d’avoir ma licence L3 en entraînement sportif (entraînement et optimisation de la performance sportive).
« Parlons un peu de la compétition ; tu nous fait un petit aperçu de ton palmarès ? »
J’ai fais ma toute première coupe du monde quand j’étais encore sous la tutelle du Pôle Espoir à 18 ans au Portugal.
Après avoir fait cette première coupe du monde c’est aller super vite ; tout s’est enchaîné.
A 20 ans j’ai fais mes premiers championnats d’Europe au Portugal, et un an plus tard je gagnais la finale et les championnats du monde. Cette année de mes 21 ans était en général une super année. Pas seulement parce que j’ai gagné ces deux compètes ; même au niveau de mes résultats en général, cette année là, ça été les meilleurs que j’ai pu faire.
« Tu as eu une progression super rapide, championne du monde à 21 ans c’est dingue ! Qu’est qui t’as fais progresser aussi vite ? »
Déjà, c’est le pôle qui m’a permis une grande progression. Quand je suis arrivée, Julien m’a réapprit toutes les bases. On a vraiment travailler sur les fondamentaux. En plus ici on vole pas comme à la maison. Ici tu vole à bloc ! Faire 20h par an chez toi, ou 250 heures avec le Pôle ça a rien à voir. Je pense que tout ceux qui sont passés par ici pourrons le dire ; on progresse super vite, rien que par le fait où on vole tout le temps.
En fait, pense que ce qui m’a vraiment fait progresser rapidement c’est la manière dont Julien nous a transmis son savoir. Au départ j’étais pas très bonne en analyse, en météo,... C’est des choses qui nécessites de l’expérience pour être maîtrisées. Et le fait que j’ai réussi à assimiler tout ça en si peu de temps, c’est que Julien nous faisait bosser sur la tactique. C’est comme un jeu qui faut comprendre, et une fois que tu l’as décodé, tu t’amuse avec. Une fois que j’ai su faire ça, j’ai ouvert mon panel de compétence en bossant l’analyse, la météo, d’autres schéma de vol. Mais ce qui m’as permis de faire des résultats rapidement dès le départ, ça été de suivre des règles de tactique.
« T’en est où aujourd’hui ? »
Aujourd’hui je suis entraîneuse du Pôle France Jeune. Pendant ma licence STAPS, on a du faire un stage en entreprise. Je l’ai fais sous la tutelle de Julien, au Pôle France, et c’est là que j’ai pu récupérer entraînement du Pôle France Jeune.
Sinon au niveau professionnel, j’attaque la formation du DEJEPS en mars. J’aurais bien aimée le faire avant en même temps que mes études, mais c’est pas grave c’est super cool !
« Comment ça se passe les entraînements avec le Pôle France ? »
Par rapport au Pôle Espoir, les entraînements fonctionnent pas pareil. J’avais pris un abonnement à la salle l’année dernière pour pouvoir faire des séances d’entraînement physique, on a pu faire quelques séances, mais ce qui est difficile en étude sup’ c’est les horaires. Au lycée vous finissez tous à la même heure donc vous pouvez avoir des entraînements planifiés et régulier. Ici, chacun a des emplois du temps, donc des horaires différents. C’est déjà super difficile de tous les avoir sur les séances de vol, ça arrive jamais d’ailleurs, alors j’ai un peu abandonner les séances d’entraînement physique… La fidélité du projet pour moi ça serait justement de créer une structure où on puisse faire tout ça, mais à l’heure actuelle c’est pas assez fondé.
Au niveau des cours théoriques on en a fais quelques uns l’année dernière. Ce que je fais c’est que dès qu’il y a des situation en vol qui me frappe j’y pense et je fais des cours théoriques dessus. Sinon on fait surtout du débriefs de vol et j’accorde aussi du temps au suivi général des sportifs au long de l’année.
« Comment tu vas réussir à gérer entraînement du Pôle France avec ta formation DEJEPS ? »
Ça va être pas mal compliquer de gérer les deux. C’est sûr que pendant que je passe mon DE je vais pas pouvoir gérer l’entraînement, à moins de faire des compètes avec eux.
Je vais les entraîner pendant cette saison d’hiver, et dès que je commencerais la formation je les suivrait plutôt à distance, grâce aux lives et aux traces qu’ils font. On fera des débriefs à distance, on se débrouillera.
« Si tu devais donner la plus belle compétition que t’ais pu faire ? »
C’est super difficile comme question ! Franchement ça m’embête de répondre à cette question, par ce qu'il n'y a jamais eu une compétition où j’ai fais quelque chose de parfait. Je suis super perfectionniste et c’est vrai que j’ai envie de dire les Championnats du Monde parce qu’au niveau des résultats ça été la meilleure, et y’a des super manches qui ont étés faites.Mais y’a toujours des trucs que j’ai fais dont je suis pas satisfaite et qui m’ont tellement frustrés que je peux pas dire que ça été la plus belle.
« Quelque chose à dire aux jeunes du Pôle Espoir ? »
Je sais pas… amusez vous ! Non, sérieusement, c’est une chance folle d’être ici, donc profitez en un max et donnez vous à fond. C’est bateau ce que je dis mais faut pas sortir du lycée en regrettant de pas avoir tout donner. Surtout que vous êtes au Pôle Vol Libre, j’dirais que comparé aux autres sports vous avez la belle vie,vous êtes pas les plus à plaindre. J’dis pas du tout que c’est facile tous les jours, c’est clair qu’il y a pleins de fois où l’entraînement c’est difficile. En tout cas profitez à fond, c’est vos plus belles années !